L’organisation du Team

L’organisation d’une épreuve de 24H se concentre autour de trois pôles:

  • la machine de guerre,
  • le stand de mécanique dans les paddocks,
  • et le campement, base arrière de repli et lieu de vie.

Négliger un aspect de ce tryptique, c’est prendre un gros risque sur une épreuve de longue haleine comme une 24H.

Si la construction du Solex de course est chronophage (voir les Secrêts du Monstre) et focalise le maximum des attentions des compétiteurs et autres spectateurs une fois en piste, la mise au point du campement et des stands revêt une importance capitale et nécessite au final plus de temps que la mise au point du brélon!

Ainsi, j’ai pendant 2 mois testé en live la configuration du stand en montant ce dernier dans mon jardin et en travaillant à la mise au point du Solex à l’intérieur. Ce test grandeur nature m’a permis:

  • de tester différentes configurations de l’agencement et de trouver un optimum (zones de passage, stockage carburant, disponibilité et nature de l’outillage…),
  • d’évaluer le mobilier nécessaire (table de support, chaise de relaxation, établi, cales pour tout positionner d’aplomb…),
  • de valider la qualité de l’éclairage pour la nuit,
  • de tester avec opportunisme la solidité du barnum le jour où nous avons pris 70km/h de vent pendant un orage imprévu 😉
  • et de confirmer la solution d’un atelier intégré au Troll (mon Citroën  HY) plutôt qu’un atelier 100% sous barnum.

Sur ce dernier point, j’ai profité des cinq années de préparation en dilétante pour intégrer un atelier complet avec banc d’essai à l’intérieur du célébrisime transporteur. Cette solution présente de nombreux avantages comme:

  • de ne pas oublier les outils à la maison puisque toujours dans le camion,
  • d’avoir des automatismes de fonctionnement puisque dans un lieu familier (genre ne pas perdre 1h à chercher cette p’tain de clé de 9… certains se reconnaitront 😉 )
  • de pouvoir effectuer tous les réglages du second moteur sur le banc d’essai afin de garantir un changement minute et fonctionnel de la motorisation en cas de casse du premier bloc en condition de course,
  • de reduire à sa plus simple expression l’installation du stand dans les paddocks: on gare le HY, on monte le barnum et c’est fini. Du coup, on gagne un temps précieux pour le traditionnel apéro du vendredi soir qui précède l’épreuve!

Coté lieu de vie, j’ai volontairement effectué deux Nouziers comme spectateur en 2010 et 2011 avec l’appareil photo en bandoulière. Objectif: repérer les lieux et les bonnes pratiques pour s’éviter les grosses galères (surtout s’il pleut).

En résumé, imaginer vivre dans les paddocks est une mauvaise idée pour qui souhaite dormir un minimum. Nous avons donc opté pour une vaste tente acheté d’occasion avec trois chambres doubles pour ranger le merdier et un grand espace de vie à l’abris des intempéries. Elle est positionnée un peu à l’écart des paddocks et donc plus au « calme » (notion relative à Nouziers, j’en conviens!). A cette dotation est venue se raccrocher un petit frigo (récupéré gratos, faut juste le temps de trouver mais en cinq années…), un four faisant aussi offfice de µ-onde rescapé de mes années de baroude en Inde, un double feux CampingGaz à 5€ marchandé au vide grenier local et une table réalisée dans du plancher et posée sur des tréteaux. Ajoutons des chaises de camping pliantes et de la vaisselle en plastoque genre « Madame Duclou a gagné un magnifique set de table », deux ou trois gamelles pour la tambouille, et le tour est joué.

Avec ce petit univers d’un week-end, l’intendance du team a pu être assurée… car pour tenir dans la durée, il est important de bien manger et d’être installé avec un minimum de confort.

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