Calage de l’allumage BIMA

Commune à tous les cyclos (sauf ceux à volant magnétique claveté comme notre bon vieux VéloSoleX), cette méthode conviendra quel que soit le modèle d'allumage monté sur votre bloc BIMA (Wageor, Morel, ABG, Peugeot, SAFI).

Pour les autres moulins, seules les valeurs d'ouverture maximum du rupteur et de calage changent. Elles sont généralement disponibles dans les documentations constructeurs (voir dans la Documathèque CycloGalet pour y trouver votre bonheur).

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Le calage de l'allumage se décompose en trois étapes qu'il convient de réaliser dans l'ordre donné ci-dessous, sous peine de rentrer à pieds de vos essais!

En préambule, prenez soin de débloquer le volant magnétique de son axe avec les outils appropriés (dont l'arrache volant prévu à cet effet, cela vous évitera de casser votre volant en utilisant un arrache moyeu, ce qui est une fausse bonne idée!)

Allez, c'est parti!

 

ÉTAPE 1: RÉGLER L'ÉCARTEMENT DES GRAINS DE RUPTEUR

Débloquez la vis de retenue du rupteur, et laissez-la juste au contact pour éviter des mouvements incontrôlés lors des étapes suivantes. Le rupteur peut désormais pivoter sur son axe sous la pression de vos doigts.

Faites tourner doucement le volant magnétique à la main jusqu'à obtenir l'écartement maxi des grains du rupteur. Avec un jeu de jauges d'épaisseur, régler l'écartement des grains en bougeant le rupteur à la main, puis bloquez la vis pour figer le réglage.

Dans le cas d'une BIMA, la valeur est de 0,40mm. Sur un autre brélon, reportez-vous à la documentation qui va bien!

Cette étape, souvent omise par les plus pressés, est essentielle car elle conditionne la qualité et la force de l'étincelle: un écart trop important limite le temps de conduction du primaire et ne permet pas à la bobine d'atteindre la saturation électrique nécessaire (et donc de générer une belle étincelle), et un écart trop petit peut faciliter la création d'un arc électrique intempestif à terme destructif entre les grains de rupteur et fait chauffer inutilement la bobine!

 

ÉTAPE 2: DÉTERMINER LE PMH

En l'absence de clavette voire même de repère sur le volant et le stator, le seul repère que l'on puisse avoir est le PMH (Point Mort Haut), soit la position angulaire du moteur (et donc du volant magnétique) pour laquelle le piston atteint sa hauteur maximum dans le cylindre.

Pour déterminer ce point, il faut piger, c'est à dire enlever la bougie de son puits et introduire une pige (pied à coulisse, tige filetée montée dans un culot de vieille bougie, simple tige métallique…) pour mesurer la distance piston/repère fixe sur la culasse. Par tâtonnement en faisant tourner doucement le moteur avec la pige au contact du piston, on trouve aisément ce point de référence qu'il convient de repérer.

 

ÉTAPE 3: CALER L'AVANCE

Le moteur étant au PMH, tourner le moteur doucement « en marche arrière » pour « reculer » le piston de la valeur d'avance souhaitée que l'on détermine à l'aide de la pige (par écart avec le point de référence noté à l'étape 2).

La encore, la valeur dépend du moulin, mais il convient de mettre 2,8mm sur notre bloc BIMA.  Maintenant, il ne faut plus faire bouger le piston!

Le volant étant normalement libre sur le vilo, le faire tourner dans le sens de rotation du moteur. Arrêtez de tourner au moment où les grains du rupteur s'ouvrent.

Donner un léger coup de maillet pour bloquer le volant en place. Les anciens plaçaient de la craie sur le cône afin de limiter le glissement et donc le déréglage de l'avance (certains allaient même jusqu'à mettre du vernis pour réaliser ce blocage).

 

On vérifie le calage avec un papier genre OCB (comme sur un SoleX): quand la feuille se barre (point d'allumage), on lit alors la valeur sur la pige. On peut aussi se simplifier la vie avec le Ruptomètre 😉

Si ce n'est pas bon, on recommence (l'étape 3 seulement)! 

Si c'est bon , on bloque l'écrou du volant et c'est fini 😉