Les secrets du Monstre

Cet article ne s’adresse pas aux pros et autres balaises des circuits qui nous flanquent régulièrement la honte en nous déposant littéralement dans les montées de Nouziers, mais bien aux débutants qui comme nous cherchent à moindre frais des pistes sûres histoire de galérer le moins possible dans la mise en oeuvre de leur machine.

L’immense avantage à trainer un projet de course sur cinq années avant de passer à l’acte, c’est que l’on a du temps pour glâner l’information et se faire sa propre idée. Fort de cette collecte, les fondements de la machine version 2012 sont les suivants:

  • le maître mot qui doit guider vos réflexions d’optimisations est la SECURITE, dans le respect du règlement de la course… d’où par exemple notre choix d’un guidon type moto-cross en lieu et place de celui d’origine jugé trop faible et trop étroit versus les perfomances envisagées;
  • privilégier le couple à la vitesse de pointe: sans s’appeler Einstein, il est évident que l’on passe plus de temps à monter qu’à descendre… autant caler la performance sur les phases qui durent le plus longtemps pour les minimiser 😉
  • privilégier la robustesse à la performance pure: pour faire simple, 5 minutes dans le stand c’est un tour de circuit de perdu. Les meilleurs nous mettent 45 secondes au tour… soit 2 tours par heure de course, immédiatement perdus au moindre incident pendant un relais!
  • dans la limite du règlement, modifier toute pièce afin de limiter les temps de démontage en cas de pépin (5 minutes = 1 tour de perdu encore une fois);
  • inspirer du point précédent, virer tout ce qui peut l’être… c’est autant de pièces qui ne casseront pas 😉
  • avoir un second bloc moteur dispo et déjà réglé pour limiter le temps de changement… d’où l’utilité d’un banc intégré au HY qui permet de vérifier le bon fonctionnement en charge du moulin!
  • faire propre… une panne comme une fuite se trouve plus rapidement sur du propre que dans la merdasse, et je ne vous parle pas de la satisafaction personnelle à rouler sur une poubelle 🙁
  • enfin avoir toujours le soucis du détail: bloquer les vis (frein filet, nylstop…), fixer les câbles, anticiper les besoins… et établir des checklists lorsqu’on en a encore le temps pour les suivre bêtement lorsque le cerveau sera en ébulition et peu réceptif aux signes et autres détails qui pourraient nous alerter d’un oubli!

Sans entrer dans les détails de la préparation, des 30km/h initiaux du VSX3800 sorti d’usine on tire 60km/h et surtout une aptitude à monter les côtes à 35km/h là où l’ancêtre est à la peine à 22 (voir comparatif des courbes de couple ci-dessous).

Pour en arriver là, citons en vrac: carburateur réalésé et pourvu d’un gicleur réglable, trois transferts supplémentaires, pot d’échappement sur mesure, freins revisités (patin et garnitures à l’arrière, parce que même si on n’est pas des lâches et qu’on ne freine pas, c’est mieux quand même!), éclairage à LEDS Luxeon de deux fois 9W qui rend la nuit plus belle (merci Nico 😉 )… et quelques bricoles comme un tableau de bord digne de ce nom, gravé au laser (si-si!).

Pour ceux que cela intéresserait, vous trouverez ci-dessous les plans des pièces que j’ai fait réaliser spécifiquement dans des ateliers de mécanique (merci à l’ami Jean-Jacques sans qui rien n’aurait été possible, aux sociétés ALROMECA dans le Doubs et MECARIOM en Auvergne). Elles ont prouvé leur efficacité sur la plus contraignante des épreuves, alors ne vous génez pas pour vous en inspirer et vous éviter des heures supplémentaires de réflexion 😉

Support de batterie:   

Support de feux AR:   

Support de feux AV:    

Tableau de bord:         

Renfort volant:            

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