Pas cool la rouille! Pas grave non plus…

Cette anecdote riche d’enseignements commence à St Guénolé dans le sud du Finistère, plus précisément au musée Solex « Le Hangar de Jean » au sein duquel Patrick F. assure bénévolement le bon fonctionnement de la galerie avec trois complices. Tout va pour le mieux, enfin presque, puisqu’en cette fin septembre je reçois un mail chargé de questions concernant un Solénotest acheté il y a 18 mois environs.

Dans les faits, l’appareil ne fonctionne plus correctement: il émet des cliquetis et aucune d’étincelle ne semble vouloir en sortir lors des tests de bobines. Coïncidence ou pas, ce dysfonctionnement est apparu alors que l’éclateur du Solénotest a rouillé vitesse grand V en quelques semaines à l’occasion d’un séjour estival au musée situé en bord de mer.

Persuadé de la cause à effet, Patrick me demande s’il peut changer l’éclateur par une bougie neuve. Hélas, ce n’est pas si simple car chaque éclateur est fabriqué à partir d’une bougie qui est usinée au tour et mise à une cote très précise pour être accordée aux variations de l’électronique planquée dans le boîtier. Je peux bien entendu usiner un nouvel éclateur si j’ai le Solénotest avec moi, mais ce n’est pas réalisable à distance car il faut avoir les bobines étalons pour faire l’accord (et oui, chaque Solénotest est une pièce unique!).

Cependant, en y réfléchissant un peu plus la nuit suivante, je me persuade aussi que le problème est bien lié à la rouille superficielle de l’éclateur et non à l’électronique, et que les caractéristiques de surface sont altérées au point d’influer la genèse de l’arc électrique entre électrode et masse. D’où les cliquetis internes, la haute tension ne sachant plus où aller!

Après quelques échanges, je conseille à Patrick un nettoyage minutieux et soigné de la zone atterrissage de l’arc électrique comme ci-dessous.

De retour chez lui en Allemagne (où Patrick est aussi le créateur et propriétaire du site https://www.sos-velsolex.com ), c’est le début des grandes opérations dont je vous transmets l’extrait ci-dessous reçu ce jour et que je retransmets avec la permission de l’auteur:

Et en photos, c’est encore mieux avec cette belle étincelle de retour suite au nettoyage:

L’histoire se termine bien et c’est l’occasion d’en tirer des enseignements.

Tout d’abord, je remercie Patrick pour m’avoir contacté et mis au point ce mode opératoire efficace tout en douceur.

Ensuite, c’est l’occasion de donner un conseil de stockage pour votre Solénotest: ici en Auvergne, le temps est sec et je ne rencontre pas ce soucis. Pour ceux qui n’ont pas cette chance, je vous recommande de stocker votre appareil dans une boite hermétique et contenant du gel de silice (sachets récupérés dans un colis de matériel sensible par exemple, ou pour quelques piastres sur le web) qui assèchera l’air et retardera de beaucoup l’apparition de la rouille qui est inévitable (le huilage préventif de l’éclateur serait une catastrophe à l’usage soit dit en passant!).

Enfin si cela doit se produire, rien n’est perdu et une solution douce de nettoyage comme celle proposée par Patrick fera merveille.

L’hiver approche, on va pouvoir restaurer de nouveaux cyclo Galet 😉